Meilleur traitement contre l’urticaire (comparatif 2019)

Urticaire : informations et traitements

L’urticaire et les démangeaisons cutanées

Les causes des démangeaisons cutanées peuvent être multiples. Elles peuvent se déclencher suite à une allergie ou suite à une maladie comme l’eczéma par exemple. Elles peuvent également être la conséquence d’une piqûre d’insecte ou d’une morsure.

Comme elles sont le symptôme de quelque chose, il ne faut donc pas les prendre à la légère. Par conséquent dès qu’elles durent ou sont associées à des rougeurs, consultez vite un dermatologue.

En effet, seul un spécialiste vous dira s’il s’agit de banales démangeaisons ou d’une vraie affection cutanée. Il déterminera aussi si une maladie interne est en cours.

La plupart du temps, il reconnaîtra les manifestations d’une urticaire et vous prescrira le traitement adéquat.

Qu’est-ce que l’urticaire ?

L’urticaire est une réaction inflammatoire de la peau. Cette éruption cutanée est fréquente et touche 15 à 20% de la population en France.

Il ne s’agit pas d’une maladie, mais plutôt d’un symptôme, très incommodant, qui peut être soulagé par la prise d’antihistaminiques.

Les crises durent de quelques minutes à quelques heures et disparaissent d’elles-mêmes sans laisser de cicatrices.

Pourtant cette affection bénigne peut avoir un lourd impact sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Les démangeaisons sont en effet pénibles à vivre, surtout lorsqu’il s’agit d’urticaire chronique.

Les symptômes de l’urticaire

Les symptômes varient d’une personne à l’autre. Mais généralement, l’éruption cutanée se manifeste sous forme de plaques roses ou rouges bien visibles et à la bordure nette, appelées « érythèmes » ou « papules ».

Elles changent aussi de place et dessinent des cercles sur la peau. Elles sont fugaces et disparaissent toutes seules au bout de quelques heures sans laisser de traces.

Les plaques ressemblent aux piqures d’ortie (d’où son nom) et peuvent être de tailles variables (de quelques millimètres à quelques centimètres). Elles apparaissent généralement sur les bras, les jambes et la poitrine.

Les érythèmes s’accompagnent de « prurit » c’est-à-dire de démangeaisons. Celles-ci peuvent être parfois très intenses.

Dans certains cas, le patient peut souffrir « d’œdème de Quincke » (de gonflements) sur le visage, les muqueuses, les extrémités et les organes génitaux. Cela se produit lorsque les éruptions ne se déclenchent pas en surface de la peau, mais plutôt en profondeur.

Une fièvre peut survenir tout comme des douleurs abdominales ou articulaires.

Les personnes à risque

Tout le monde peut avoir des crises d’urticaire. 20% des personnes font une crise d’urticaire au moins une fois dans leur vie. Pourtant certaines personnes sont plus à risque de qu’autres :

  • les femmes sont plus touchées que les hommes, notamment celles entre 30 et 40 ans ;
  • lorsqu’il y a des antécédents familiaux d’urticaire
  • lorsqu’il y a des anomalies du sang ou un déficit en certaines enzymes ;
  • en cas de maladie systémique comme un lupus ou une thyroïde auto-immune.

Diagnostic

Le diagnostic concerne plus les causes de l’urticaire que l’urticaire en lui-même. Un bilan allergologie est nécessaire en cas de suspicion d’allergie. Il faut alors réaliser des tests cutanés et des dosages d’anticorps IgE. Ils ne sont pas nécessaires dans le cadre de l’urticaire chronique, car ce n’est pas une maladie allergique.

Par contre, comme l’urticaire est souvent associée à d’autres maladies notamment une maladie auto-immune, il faudra faire d’autres recherches : un hémogramme (une étude des globules rouges, des globules blancs, des plaquettes…), examiner la vitesse de la sédimentation, rechercher une inflammation, faire un bilan hépatique, voir s’il y a des marqueurs de maladies auto-immunes…

Les causes de l’urticaire

En fait, les facteurs déclenchant l’urticaire sont mal connus. Pourtant, on sait que les crises sont souvent dues à une allergie. Apparemment, lorsqu’une substance étrangère est détectée, les mastocytes -des cellules immunitaires qui se trouvent au niveau des couches superficielles de la peau - sont plus sensibles. Elles s’activent, libèrent de l’histamine et déclenchent ainsi une réaction inflammatoire, la crise d’urticaire.

De nombreux facteurs environnementaux peuvent également aggraver ou déclencher les crises d’urticaire aigüe. On distingue :

  • l’urticaire médicamenteuse. Dans 30 à 50% des cas, la prise de certains médicaments peut entraîner une poussée. Il peut s‘agir d’un antibiotique, d’un anti-inflammatoire, de morphine. En fait, n’importe quel médicament peut déclencher une crise. Et le patient peut oublier de préciser qu’il a pris tel ou tel traitement qui lui semble banal comme des laxatifs, des somnifères ou encore des collyres ou un stérilet. Même un dentifrice peut provoquer une crise.
  • L’urticaire alimentaire. Certains aliments, s’ils sont consommés en trop grande quantité, peuvent déclenchés une urticaire. Il s’agit :
  • L’urticaire par pneumallergènes. Le pollen, la poussière, les poils d’animaux sont aussi responsables d’allergie, d’asthme ou de rhinite et peuvent entrainer une urticaire.
  • L’urticaire de contact. De nombreuses substances peuvent être responsables : une plante, un animal, un textile, des cosmétiques ou encore des produits industriels comme l’ammoniaque.

L’exposition au chaud (y compris le soleil) et au froid, une piqûre d’insectes, un stress émotif peuvent également être des facteurs déclenchants. Tout comme la grossesse chez la femme ou une maladie sous-jacente (une insuffisance rénale, des problèmes de thyroïde ou bien un problème au foie).

Il faut noter que ces divers facteurs peuvent aussi entrainer une urticaire chronique. Pourtant, dans 70% des cas, on ne trouve aucune cause, on parle alors d’urticaire idiopathique.

Les différents types d’urticaire

On distingue deux types d’urticaire : l’urticaire aiguë et l’urticaire chronique.

L’urticaire aiguë provoque des crises (poussées) qui vont de quelques minutes à quelques jours. Si les poussées durent plus de 6 semaines et surviennent tous les jours ou tous les 2 à 3 jours, on parle alors d’urticaire chronique. Cette urticaire ne concerne que 1 à 5% de la population et peut durer des années. Il s’atténue spontanément.

L’urticaire récidivante se caractérise, elle, par des crises récurrentes, mais non continues.

L’urticaire est appelée « géant » quand il touche une grande surface de la peau.

Evolution de la maladie

Certaines formes d’urticaire affectent la vie des patients notamment en ce qui concerne l’urticaire chronique. Il provoque stress et insomnie. La personne qui en souffre est souvent exaspérée lorsqu’elle ne trouve pas le bon traitement rapidement.

De plus certaines urticaires peuvent entrainer des tuméfactions (des œdèmes) sur la peau. Ces lésions qui apparaissent sur le visage, les mains ou les pieds sont très douloureuses. De rares cas d’œdème dans le larynx (la gorge) peuvent survenir. Le pronostic vital du patient est alors engagé, car il lui est difficile de respirer.

Les traitements contre l’urticaire

Lorsqu’on connait l’origine de l’urticaire, la guérison n’est pas loin. Il suffit alors d’éviter le contact avec l’agent qui le déclenche. Par contre lorsque les causes sont inconnues, le médecin prescrira des traitements symptomatiques.

Les antihistaminiques

Pour traiter l’urticaire, le médecin prescrit des antihistaminiques anti-H1 de type Atarax, Primalan ou Zyrtec. Ils sont efficaces à 90% et agissent rapidement (dans la demi-heure ou l’heure qui suit le début de la crise). Attention toutefois, car ils peuvent provoquer une somnolence.

Lorsque l’urticaire persiste (plus de 6 semaines), le médecin peut augmenter les doses ou changer le traitement.

Si les antihistaminiques ne font pas d’effet, il prescrira :

  • un immunosuppresseur (de type ciclosporine) ;
  • des antileucotriènes (‘Montélukast’) ;
  • un anticorps monoclonal contre les IgE (omalizumab) ;
  • des tranquillisants et des anxiolytiques.

En cas d’œdème de Quincke, on fera au patient une injection de cortisone, qui  réduira l’inflammation. Dans les cas très sévères (lorsque celui-ci n’arrive plus à respirer), une intubation peut-être nécessaire et une trachéotomie envisagée.

Le traitement du choc anaphylactique sera l’injection d’une piqûre d’adrénaline (un stylo injecteur le plus souvent à piquer sur la cuisse).

Les médicaments en application locale

Ils sont en général peu utiles dans le cadre de l’urticaire. Et puis, ils provoquent une photosensibilisation et des eczémas allergiques de contact. Cependant, certaines crèmes topiques peuvent soulager les démangeaisons cutanées comme ‘Eurax’.

Cette crème contient du crotamiton, un agent actif qui apaise le prurit des patients souffrant de dermatite, d’eczéma ou suite à une piqûre d’insecte. Vous pouvez donc l’appliquer lors d’une crise d’urticaire (2 à 3 fois par jour).

Conseils anti-démangeaisons

Le premier réflexe est de se gratter. Or, il ne faut pas se gratter, car cela peut entraîner un risque d’infection – la peau est mise à nue et donc exposée aux microbes.

Ensuite, vous devez protéger votre peau de la sécheresse avec des produits lavants doux et hydratants. Optez pour des produits nourrissants qui vont réparer la barrière cutanée et donc l’apaiser. Prenez-les sans conservateur, sans colorant et sans savon. Les soins Uriage ou Bioderma sont très utiles.

Et puis surtout, comme votre peau doit toujours être hydratée, évitez de l’irriter en portant des vêtements serrés ou des textiles qui grattent (de la laine, et du nylon notamment).